Afin de tendre vers une publicité moins subie et de réduire le gaspillage, la loi Climat et résilience prévoit (article 21) une expérimentation OUI PUB portée par le Ministère de la transition écologique et coordonnée par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Dans le cadre de sa stratégie IMPACT 2020-2030 pour un territoire zero waste (zéro déchet, zéro gaspillage), le SMICVAL s’est engagé aux côtés de 14 autres territoires pilotes dans l’expérimentation nationale d’une durée de 3 ans. Les 137 communes (90 000 foyers) qui composent le territoire du Smicval sont concernées.
En quoi consiste cette expérimentation ?
Le dispositif « OUI pub » vise à interdire la distribution d’imprimés publicitaires non adressés (IPSA), sauf lorsque l’autorisation de les recevoir est indiquée de manière visible sur la boîte aux lettres.
A compter du 1er septembre 2022, et pour une durée de 3 ans, la distribution d’ISPA deviendra interdite dans toutes les boîtes aux lettres sauf consentement visible signalé par un autocollant « Oui pub » fourni par le Smicval.
Cette expérimentation vise à réduire le gaspillage et la production de déchets papier en ciblant plus efficacement les consommateurs souhaitant réellement recevoir des imprimés publicitaires. En effet, les citoyens qui équipent leur boîte aux lettres d’un autocollant « OUI pub » fourni par la Smicval continuent de recevoir des IPSA et les autres en sont automatiquement dispensés – c’est l’inverse du STOP PUB (à noter que vous pouvez conserver sans problème votre stop pub !).
L’ensemble des IPSA est concerné hormis les échantillons presse, les documents d’information des collectivités, et la communication politique ou à caractère cultuel.
Quels sont les enjeux du dispositif Oui Pub ?
La publicité imprimée fait partie de notre quotidien. D’autant plus quand elle n’est pas choisie, elle peut inciter à la surconsommation en agissant directement sur le comportement d’achat et les actions des consommateurs. Elle permet d’informer les consommateurs mais elle est aussi source de pollution et de gaspillage lorsqu’elle est distribuée sans accord.
En 2019, ce sont plus de 894 000 tonnes d’imprimés publicitaires non adressés qui étaient distribués dont une part significative aura été jetée sans avoir été lue.
La distribution d’imprimés publicitaires représente environ 40kg par foyer par an sur le territoire du Smicval, soit 15kg de plus que la moyenne nationale.
L’enquête menée par l’ADEME en 2020 auprès de 1000 particuliers représentatifs de la population française a révélé que 44% des français jettent des publicités à la poubelle sans y avoir prêté attention au moins 1 fois par semaine.
« La publicité fait partie de notre quotidien : il faut savoir l’utiliser à bon escient pour maîtriser son empreinte, diminuer le gaspillage qui en résulte et en faire un outil pour la transition écologique. C’est le sens de ces expérimentations qui permettront de l’utiliser de manière plus raisonnée. Il ne s’agit pas de la faire disparaître, mais d’en faire une publicité plus responsable, pour une société plus sobre » Barbara Pompili, ancienne Ministre de la Transition écologique
Quels en sont les objectifs ?
- Aller davantage vers une publicité « choisie » et non « subie » ;
- Conserver les effets utiles de la publicité tout en réduisant le gaspillage papier lié aux imprimés publicitaires sans adresse non lus ;
- Eviter les surcoûts et les impacts environnementaux liés à la production, au transport et au traitement des déchets d’imprimés publicitaires non lus
- Expérimenter en conditions réelles, dans des contextes territoriaux différents, la mise en place d’un système permettant une publicité davantage responsable ;
- Evaluer les effets du « OUI PUB » (sur le plan environnemental, économique, de l’emploi, de la perception et satisfaction des usagers…) ;
- Capitaliser la connaissance grâce au recueil des retours d’expérience et à la valorisation des bonnes pratiques.
Vous habitez sur le territoire du Smicval, concrètement, qu’est-ce que cela change pour vous ?