Plan climat énergie territorial (PCET)

Dès sa création en 2012, et pour répondre à ses obligations issues du Grenelle II, La Cali s’est engagée dans une démarche de PCET « service et patrimoine », dont la première finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ses effets.
Avec son programme global d’actions destinées à irriguer les politiques communautaires, le PCET, validé par le Préfet de Région, le Président du Conseil régional et la présidente de l'Arosha en avril 2015, est aujourd’hui un outil majeur de la politique de La Cali en matière de développement durable. Il inscrit ainsi le territoire dans la dynamique de la transition énergétique conformément à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 24 août 2015.

Concrètement :
  • Le renforcement du dispositif « Habitat Durable » dédié à la rénovation énergétique des logements en accompagnant les acteurs du territoire, particuliers et professionnels du bâtiment, dans la réalisation des projets
  • Les permanences Espaces Infos Énergie sur le territoire
  • L’accompagnement des communes volontaires dans une démarche de gestion écologique de leurs espaces publics en partenariat avec le Smicval.


Téléchargez le PCET de La Cali : synthèse de la démarche et programme d’actions.

En savoir plus sur la démarche de la Cali en matière de PCET :

  • Le bilan des émissions de gaz à effet de serre et son analyse

Dans le cadre de cette démarche, La Cali a mesuré les émissions de gaz à effet de serre dont elle est responsable au travers de son fonctionnement interne et de l’exercice de ses compétences.
Le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) a été réalisé suivant la méthodologie du Bilan Carbone®, basée sur la collecte de nombreuses données de consommation d’énergies directes (carburant, électricité, gaz) mais aussi indirectes (également appelées « énergies grises ») qui correspondent à la somme des énergies mobilisées pour fabriquer, vendre et distribuer les produits et les biens que les services utilisent (bâtiments, équipements informatiques, fournitures de bureau…). De plus, certaines émissions ne sont pas liées aux usages énergétiques, comme les fuites de gaz frigorigène (climatisation) ou le traitement des déchets qui libère du méthane, puissant gaz à effet de serre.
Le volume global d’émissions de gaz à effet de serre s’élève à environ 10 600 teq CO2[1] pour l’année de référence 2012. Hors secteur des déchets, qui occupe une place prédominante dans le bilan, les émissions représentent 2 600 teq CO2.
L’activité « déchets », compétence de La Cali déléguée au Smicval et Semoctom, représente les ¾ du volume des émissions. Les émissions sont essentiellement dues aux procédés de traitement et d’élimination des déchets (enfouissement des ordures ménagères).
Néanmoins, grâce à la valorisation matière et énergétique des déchets collectés (recyclage, compostage, récupération et valorisation du biogaz), les émissions évitées sont estimées à 7 500 teq CO2, ce qui équilibre en grande partie le bilan.

Hors déchets, le transport public est le premier poste d’émission et contribue à la moitié des émissions de GES du fait des consommations de carburant de la cinquantaine de véhicules qui sillonnent le territoire ainsi que les émissions associées au renouvellement du parc de cars (amortissement des émissions engendrées lors de la fabrication des biens durables).
Ce poste recèle également des émissions de GES évitées puisque le recours aux transports collectifs (urbains et scolaires) se substitue, bien souvent, à l’usage de la voiture individuelle.
Les activités relevant du « fonctionnement interne » des services représentent près de 30% du bilan hors déchets. La part la plus importante concerne les déplacements des agents (domicile-travail ou professionnels) marqués par la prédominance de la voiture individuelle.
Enfin les émissions de GES associées aux structures sous convention de gestion et au service de portage des repas sont majoritairement dues à la composition et l’élaboration des plats.

  • La vulnérabilité du territoire au changement climatique

Les différents modèles climatiques désignent le Grand Sud-Ouest comme la région française la plus concernée par la hausse des températures, déjà constatée mais surtout à venir, avec +2 à 4°C d’ici la fin du siècle.
De plus, l’intensité et la fréquence des événements climatiques extrêmes (canicule, sécheresse) vont vraisemblablement s’accentuer, tandis que le volume global des précipitations subira une baisse.
Des enjeux forts pourront donc concerner la santé des populations (notamment les plus vulnérables) et des écosystèmes (milieux humides). Cela renforcera, dans certaines zones du territoire, le phénomène de retrait-gonflement des argiles qui menace les constructions.
La ressource en eau pourra être impactée tant d’un point de vue quantitatif (conflit d’usage) que qualitatif (pollution) alors même que le risque de crue (notamment hivernale) ou d’inondation (orage, ruissellement), qui concerne déjà nombre de communes, pourra s’accentuer.
Enfin, le Libournais étant caractérisé par une représentation forte des activités vinicoles et viticoles dans son économie, les aléas climatiques (sécheresse, événements climatiques violents) rendent le territoire particulièrement vulnérable.

  • La stratégie d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique de La Cali

La stratégie d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique pour la période 2014-2018, visant, en 5 ans, à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à son patrimoine et à ses compétences, par rapport à leur niveau de 2012 (année de référence pour le 1er BEGES), a été adopté par les élus de La Cali lors du conseil communautaire du 23 juin.

[1] Les émissions de gaz à effet de serre sont généralement exprimées en tonnes équivalent dioxyde de carbone (teq CO2), unité commune à l'ensemble des gaz qui intègre leurs caractéristiques (durée de vie et capacité à réchauffer la planète). A titre d’exemple, on estime qu’une teq CO2 est libérée lorsqu’une voiture individuelle parcourt 8 400 km ou lorsque 10 ordinateurs restent en mode veille durant une année.

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